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NOTRE GROUPE  2016

 

53 participants cette année, animés par la soif de rencontres, d'explorations, de surprises, de questionnements, et de vivre ensemble

53 participants d'âges, de générations et de professions différentes

53 participants avides de découvrir des lieux, des terres, des paysages qui pour beaucoup, depuis longtemps, irriguent leur imaginaire, et fondent nombre de leurs repères...

Dans et hors de l'Education Nationale, tous partagent le même élan vers la compréhension, la tolérance et le dialogue interculturel, par delà les frontières, par delà les cultures, par delà les croyances, par delà les limites géographiques et symboliques....

 

 

« Ensemble nous irons à Nazareth, Césarée, Saint-Jean-D'Acre, Bethléem, Jérusalem… dans le Néguev, à la Mer morte, au bord du lac du Tibériade… dans le désert de Judée, au mont des béatitudes, à Massada, à Jéricho… dans des églises, des synagogues, des mosquées… dans des écoles, un monastère, un tombeau du 1er siècle… au mémorial de la shoah… pour un séjour qui interdit tout fatalisme.

 

Nos guides, nos chauffeurs, nos hôtes, nos correspondants, nos amis sont israéliens, palestiniens, arabes, juifs, chrétiens, musulmans, athées, agnostiques… Ils avancent, sans résignation et sans haine, avec patience et détermination dans ces pays où tout est toujours à faire et à refaire.

 

Nos rencontres seront bouleversantes, déstabilisantes mais toujours humainement séduisantes.

Il nous faudra développer des tonnes de discernement, d'humilité, d'écoute, de bienveillance, d'acceptation de la différence culturelle, religieuse, morale, économique, politique. Sans parler des différences concernant l'avenir et l'espérance en un monde plus libre, plus juste et plus fraternel.

 

Peut-être irons nous jusqu'à Hébron, aux tombeaux des Patriarches. Cela dépendra du "climat". Nous traverserons à pied la vieille ville où les rues sont surmontées de filets : les colons, installés sur les toits des maisons, jettent leurs poubelles sur la tête des habitants.

 

Nous ne serons que de passage. Mais notre passage est un “yallah” lancé aux nouvelles générations afin qu'elles ne perdent jamais espoir et ne sombrent pas dans la tentation du chaos.

 

 

Il s’agit d’un projet passionnant qui nécessite des efforts sur bien des points, mais il est d’une grande richesse pour qui veut traverser une terre particulière où les questions de fond et de sens refusent les réponses faciles, superficielles ou radicales. » PMG

LA PREPARATION

 

Deux matinées y sont consacrées

Rdv à l'ESPE pour faire connaissance les uns avec les autres, échanger des points de vue et s'imprégner de l'ambiance....

 

  5 décembre 2015

 

Sur une table des livres, des revues, des articles, des guides...

A l'écran, des dessins de presse autour du conflit israélo-palestinien et nous nous présentons:

M1, M2, PE sur le terrain, étudiants en fac de théologie, intervenants en religion dans le secondaire, extérieurs à l'ESPE ou formateurs d'enseignants, nous prenons des repères et nous nous retrouvons autour des messages du voyageur passé au voyageur futur....tracés au dos de cartes postales de Jérusalem, de sa vieille ville, de son esplanade, de sa mosquée, de son dôme étincelant....

 

"Cher voyageur, laisse-toi séduire par cette belle terre, ouvre grand tes yeux, tes oreilles, laisse-toi surprendre par les bruits, les goûts et les couleurs et pars à la rencontre de belles personnes..."

 

"Je rentre chargée de 1000 questions encore et l'envie de revenir très vite...."

 

"Comment transcrire les révoltes, les espoirs, les interrogations et l'insouciance, la gravité et les fous rires qui nous ont traversés, et se sont quelquefois mêlés....

Une expérience humaine forte et heureuse, dont chacun revient différent"

 

"Cher inconnu, futur voyageur de l'extrême, prépare ton esprit à la surcharge qu'il subira pendant cette épopée: pendant une poignée de jours, à la vitesse de l'éclair, tu parcoureras les millénaires et les kilomètres.

De l'immensité silencieuse et solennelle du Néguev à la foule pressée et bruyante de Jérusalem sur le Mont du Temple, tu seras assailli de sons, de couleurs, de pensées et d'émotions...."

 

" Peu importe ton identité, tes convictions, prépare-toi à être bouleversé dans ta foi et conforté dans tes doutes....ou l'inverse...."

 

"Souviens-toi que rien n'est simple sur cette terre "sainte" pour tant de monde, et que tout y a un sens.

Profite bien de toutes ces rencontres et n'oublie jamais les mots d'un certain Frère Olivier:"Ne perds jamais l'espoir en l'Homme"

 

"Yallah"...

 

Des travaux de groupes, des confrontations de choix pour se rassembler autour d'un symbole partagé, argumenté, justifié, qui représentera pour les uns et les autres, au travers d'un dessin, le conflit et sa possible résolution....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et, à travers un reportage télévisé, la rencontre de Daniel Barenboim et de son orchestre israélo-palestinien: par delà les clivages, la culture, l'éducation, règnent la musique, la passion, le côte à côte, et le coeur à coeur de ces jeunes gens dont les instruments exultent à l'unisson....

 

Les premières graines sont plantées, une partie de nous déjà voyage un peu... c'est la fin de la matinée.

 

 

  23 janvier 2016  Deuxième réunion

 

Le groupe s'est étoffé, presque stabilisé...

 

Alors que le départ se précise, il reste moins de trois

semaines avant celui-ci, les informations s'affinent,

l'organisation est au centre des préoccupations...

 

Le 1er élément est la constitution de 5 équipes qui

permettront une répartition des tâches, un repérage des uns et des autres lors des déplacements, une responsabilité alternée du blog, de la distribution des cadeaux, des moments festifs etc ...

 

Les horaires de départ et de ramassage à Strasbourg, Colmar, Mulhouse et Bâle sont communiqués, les répartitions dans les chambres effectuées, des réponses aux questions sont données, afin que chacun puisse se préparer dans la sérénité nécessaire....

 

                                                                   Le "programme en éternelle construction" est enfin                                                                         présenté et commenté par Pierre-Michel puis les précisions                                                                   demandées concernant les présents viendront émailler ce                                                                       dernier moment d'échange d'une matinée à nouveau bien                                                                       pleine et prometteuse de découvertes de tous ordres et de                                                                       toutes sensations....

 

                                                                   Reste à présent la phase ultime de préparation, de valises                                                               à boucler, d'imaginaire à nourrir jusqu'au moment tant                                                                         attendu de l'envol vers

                                                                         la terre "sainte" et le dialogue interculturel!!

 

 

 

EDUQUER AU DIALOGUE INTERCULTUREL

    11 jours en Israël et en Palestine 

 

  Pour la 7eme fois ce projet culturel

 et professionnel est proposé aux               

 étudiants, stagiaires, enseignants de

 l'ESPE et d'ailleurs ( autres composantes),

 aux conjoints, amis...

               QUAND?

        Du 11 au 21 février

(Vacances scolaires d'hiver)

                                JOUR 1...  Le départ                Jeudi 11 février                

 

Repères

5h , nous quittons Tel Aviv pour le désert du Negev. Sur la route de l’encens, nous découvrons les ruines de Hamshit, riche ville nabatéenne, avec son ancienne église byzantine, ses mosaïques, son baptistère . Puis notre guide nous conduit au Martech Ramon, cratère grandiose aux couleurs ocres, rouges et mauves. Notre périple de ce premier jour s’achève dans le désert de Judée, au camp bédouin entre Arad et la mer Morte. Avant de nous installer sous la tente communautaire, tout le groupe part pour une promenade chaotique à dos de dromadaire. Au retour, la vie des bédouins nous fut contée sous une tente autour du feu.

 

 

Rencontres

Hospitalité bédouine (bédouin = homme du désert)

Nous avons été reçus par le chef du camp bédouin où nous passons la nuit. En phonétique le camp s’appelle « Kfar Ha Lok Dim » il s’agit de la cérémonie d’hospitalité bédouine : chaque étranger est toujours accueilli avec respect dans la tribu. Nous avons pris place dans la pièce réservée sous la grande tente. Le chef nous a alors expliqué le mode de vie bédouin, autour du rituel du café, il nous a fait partager les spécificités de sa culture :

  • Nomade, très attaché à la nature

  • Mode de vie simple, mais qui n’échappe pas à la modernisation

  • Citoyen israélien à part entière

  • Et surtout l’importance de l’accueil et le respect de l’étranger quel qu’il soit

La musicalité du mortier à café appelle à la convivialité et à la magie de la rencontre

 

 

Résonances

Il nous est apparu important, en toutes circonstances, de prendre un temps pour partager ses idées, ses ressentis, sa vie, avec ses semblables. S’enrichir mutuellement pour s’élever vers la fraternité.

Le mode de vie en toute simplicité des bédouins nous apprend que chaque geste de la vie quotidienne est utile et chargée de sens.

La nature exigeante nous oblige à mutualiser, nous rencontrer, nous associer et nous tolérer.

 

 

Respiration (du rêve pour un possible vivre ensemble)

Le groupe se forme doucement, on se regarde, on essaye de se reconnaître, on prend place dans le bus, et on part pour 10 jours de voyage ensemble. On fait la connaissance de notre guide Joseph, très documenté, et de Kamal le chauffeur. Et puis au fil de la journée, les uns et les autres commencent à échanger, même s’il ne se connaissent pas vraiment. Une visite archéologique, une balade à dos de chameau, un gîte et un repas sous tente bédouine, des paysages fabuleux, et nous voilà tous à partager les mêmes moments et qui sait, les mêmes rêves… En tous cas, une première nuit collective, et puis des premières rencontres avec des locaux qui fréquentent  les mêmes lieux que nous pour leur Shabbat. L’air du désert a empli nos poumons et comme chacun sait l’air c’est la vie. Un groupe est né et ne demande qu’à grandir.

 

Répertoire

Route : Un fil de Petra à Gaza, une voie spirituelle, commerciale, autour du désir et plaisir de l’encens.

Dromadaire : Intelligent, endurant, noble, il est plus qu’un animal, un véritable partenaire de l’identité bédouine.

Café : Notre hôte bédouin nous explique que ce breuvage porte un message : bienvenue et respect mutuel entre le bédouin et son invité. Mieux vaut avoir un verre à moitié vide que plein …

 

 

 

 

 

 

Repère Départ à 7h30 pour Massada (prononcé « Metzada ») après une nuit ensemble dans une tente bédouine. Nous avons marché sur les pas des Romains en empruntant la rampe romaine. Pour descendre nous avons emprunté le sentier du serpent (700 marches sur 380m de dénivelé). Depuis Massada direction Qumran : lieu de la dernière découverte archéologique la plus importante pour la culture judéo-chrétienne. Nous avons goûté à la baignade dans la mer Morte (point le plus bas du monde, -430m) après s’être enduits de boue. Selon Déborah : « La mer Morte ça fait flotter », ce que nous avons vérifié. La plus basse et vieille ville du monde a été notre prochaine destination : Jéricho, en Cisjordanie. Pour finir, l’arrivée à l’hôtel a été compliquée mais le chauffeur de bus nous a montré ses talents.


Rencontres : Nous avons rencontré des nombreux vendeurs palestiniens sur-motivés à nous vendre les spécialités locales ; et deux policiers en sortant de la Cisjordanie. Une fois de plus, Josef nous a accompagnés tout au long de la journée et nous a impressionnés par son savoir.


Résonances :L’eau est le fil conducteur de la journée : nous avons vu les citernes, les bains romains, les bains rituels puis nous avons vu les rituels chez les Esséniens qui se lavent avant d’aller manger. Nous nous sommes nous-mêmes baignés dans la mer Morte. Et Jéricho, une oasis en plein milieu du désert. L’eau, présente dans toutes les religions monothéistes, symbole de la purification. La petite pierre qui tombe dans l’eau et qui fait des bulles. Dans notre pédagogie cela nous amène à faire des choses que l’on n’aurait pas imaginées avant.


Respiration : Pouvoir circuler autour des deux rives du Jourdain : liberté de passer d’une rive à l’autre mais surtout oser passer d’une rive à l’autre. Espérer que nos descendants auront aussi la chance de se baigner dans la mer Morte du fait que son niveau baisse d’un mètre par an. Nous souhaitons que le « canal de l’espérance » soit mis en place : projet entre les Palestiniens et les Israéliens.


Répertoire : 

"Partager l'eau comme on partage des rires" (François)

La boue, le sel, le soleil, l'eau salée, les dattes, les coups de soleil et "exercice d'évacuation du bus. 

"Arrête de faire des miracles, viens manger" (Merci à notre guide préféré pour ses nombreuses blagues)

 

 

 

 

 

 

Repère : notre itinéraire au jour le jour et la vie du groupe

Départ matinal pour Tel Megiddo, lieu maintes fois

reconstruit et futur site de l’Armageddon. Après une sieste salvatrice dans le bus, arrivée à Césarée maritime avec une visite express des ruines d’une ville tour à tour romaine, byzantine, arabe et

croisée. Halte japonaise (photo depuis le bus) à l’aqueduc qui amenait l’eau du mont Carmel à Césarée. Traversée de Haifa,

la 3e ville d’Israël, en direction de Saint Jean d’Acre où un

repas gargantuesque nous attendait accompagné d’une vue

panoramique sur la mer. Petit passage dans la vieille ville avant

la visite de la citadelle des croisées. De belles découvertes dans

ce labyrinthe et pour finir arrêt au souk pour le ravitaillement

en douceurs sucrées avant un retour à Nazareth.


Rencontres : des vrais gens, leur histoire au quotidien

La plus grande surprise de la journée reste notre serveur-

équilibriste qui parvient à débarrasser 18 assiettes plus les accompagnements en une fois en utilisant la technique de la

tour Eiffel inversée. Nous avons pu observer un artisan frapper

le cuivre avec dextérité pour réaliser de superbes œuvres vendues

dans sa boutique. Pour le bonheur de la quasi-totalité du groupe, tous les chats de Saint Jean d’Acre se sont donné rendez-vous pour nous guider dans les méandres de la ville.


Résonances : des pistes pour éduquer au dialogue

interculturel

Tel Megiddo, 20 fois détruite, toujours reconstruite, la ville

est un symbole d’espoir pour les peuples. Ce lieu, à la

croisée des routes entre l’Egypte et la Syrie, la Méditerranée

et l’Orient, a été convoité depuis toujours pour sa position stratégique. Telle Megiddo, Césarée maritime a aussi connu

une succession de civilisations qui n’ont pas ménagé

l’héritage de leurs prédécesseurs. Un lieu n’appartient à

aucune culture et à toutes les cultures à la fois.

Comment faire de cet héritage un avenir ?


Respiration : du rêve pour un possible vivre ensemble

En traversant Haïfa, Josef, nous a expliqué que cette ville est un exemple de cohabitation entre juifs et musulmans. Lors de l’arrivée massive des juifs après la seconde guerre mondiale, les musulmans d’Israël s’exilent dans les pays voisins. Le maire juif de Haïfa les retient en leur promettant sécurité et cohabitation amicale. Depuis ce jour, les deux cultures vivent en harmonie.

Haïfa, symbole de fraternité et d’espoir pour les générations futures.


Répertoire : inventaire, des mots, des images, des gestes, des odeurs, des couleurs...

Souk : dédale pavé de poissons, d’épices, et d’autres douceurs locales.

Cinéma : projection de films plus ou moins archéo-compatibles.

Citation : Jérusalem prie, Haïfa travaille et Tel Aviv danse.

Blague du jour :

 - Tu n’iras pas au paradis – Et toi, tu n’iras pas à la poste! (Josef)

Repère

Première journée sans bus : nous avons descendu les rues de Nazareth en quête de la Nazareth Baptist School. Nous avons eu la chance de croiser un élève qui nous a guidés jusqu'à l'entrée de l'école. Après un moment d'accueil, d'échange et d'un pot de bienvenue offerts par les responsables de l'école, nous nous sommes dispatchés au sein des différentes classes de la maternelle à la terminale. Ce fut une belle expérience pour tous.

Quelques rues plus loin, nous nous sommes retrouvés dans un

restaurant du centre de Nazareth – le Holy Land – pour

partager le repas.

L'après-midi fut riche en découvertes : dans un premier

temps, visite du site archéologique des Sœurs de Nazareth

qui nous ont ouvert leurs sous-sols où se trouverait la maison

de la famille de Joseph ainsi qu'une tombe datant du 1er siècle.

Ensuite, nous nous sommes rendus à la synagogue de la vieille

ville de Nazareth, puis à l'église grecque orthodoxe, à la

Mosquée Blanche et enfin à la basilique de l'Annonciation.


Rencontres : 

Anne Haddad (sous-directrice), Botrus Mansour (directeur général de l'établissement) et Dr Ousama Moaleur (directeur de la formation) ont échangé avec nous concernant le fonctionnement du système éducatif en Israël. Ils nous ont expliqué que les parents choisissent l'école en fonction de leur confession (juive, musulmane, chrétienne). N'oublions pas les enfants qui étaient plein de vie.

 

Deux Soeurs nous ont accueillis dans la bonne humeur et nous ont présenté le site normalement fermé au public puisque les fouilles ne sont pas achevées. Elles nous ont guidés à travers l'histoire du site et nous ont fait réfléchir sur les nombreuses interprétations possibles

de ce lieu comme la possible maison de Joseph.

 

Walid : participant au voyage, il nous a éclairés sur les

rites de prière des musulmans.

 

Joseph, notre guide depuis le début du voyage, nous a

fait ses aurevoirs ce soir.

 


Résonances :

Cette école privée arabe-chrétienne accueille des musulmans. Changer les représentations, apprendre à vivre ensemble par l'école. Des professeurs très proches des élèves, une très grande famille interculturelle.


Respiration :

Beaucoup d'options sont proposées pour intégrer les élèves dans le niveau qui leur convient le plus (soutien ou niveau d'excellence).

 

Les arabes-chrétiens sont une minorité en Israël. Un bon niveau d'éducation est une solution pour se hisser dans la société et y trouver une place plus facilement.

 

Au cœur de la vieille ville de Nazareth, à quelques rues l'une de

l'autre, se rencontrent la Mosquée Blanche, la Synagogue ainsi

que la basilique de l'Annonciation. Dans celle-ci se trouvent les

vestiges de la maison de Marie. Sur ses murs, chaque pays

s'approprie une représentation différente de la même jeune

femme, Marie.


Répertoire :

Langues vivantes → Chaque élève entre au collège en maîtrisant 3 langues vivantes (arabe, anglais, hébreu...).

 

Annonciation → L'ange Gabriel annonce à Marie qu'elle enfantera un fils, Jésus.

Repère : notre itinéraire au jour le jour et la vie du groupe

 

Après le petit déjeuner, nous avons dit adieu à notre charmant hôtel Sainte Margaret et à la ville de Nazareth pour nous diriger vers le mystérieux site de Sephoris/Zippori, capitale de la Galilée au Ier siècle. D’après la tradition chrétienne, les parents de la Vierge Marie, Anne et Joachim, auraient vécu là. On y trouve la plus grande collection de mosaïques de Galilée, preuve de la richesse des habitants de la ville. La variété des sujets représentés témoigne d’un grand brassage culturel (romaine, égyptienne, …). Parmi les mosaïques observées, l’une d’elle a attiré notre attention : elle est connue sous le nom de « Mona Lisa de Galilée » car comme son homologue du Louvre, elle nous suit du regard. La visite du site s’est terminée par la synagogue de Beth Alfa.

Nous sommes ensuite allés visiter Tabgha, l’Eglise de la multiplication où Jésus aurait multiplié des poissons et du pain. Nous avons appris que l’Eglise a été victime d’un incendie l’année dernière et le site portait encore les marques du feu.

Ensuite, nous avons pris un bateau pour faire le tour du lac de Tibériade. La traversée a été joyeuse, entamée par une Marseillaise et le hissage du drapeau français et ponctuée de musiques et de danses locales. Chaque groupe de touristes a le droit à cette marque de respect quelle que soit son origine.

Après un déjeuner à base de Saint-Pierre, seul poisson péché dans le lac de Tibériade, nous nous sommes dirigés vers Capharnaüm, « la ville de Jésus ».  Dans le Nouveau Testament, cette ville y est mentionnée 25 fois. Chassé de Nazareth, Jésus s’y serait installé pour « lancer son projet » et y recruter ses disciples, parmi lesquels Simon/Pierre dont il aurait soigné la belle-mère. Nous y avons visité la synagogue blanche et l’église franciscaine bâtie au-dessus de la maison où Jésus aurait habité. Enfin, nous sommes allés dans l’église orthodoxe voisine.


Rencontres : des vrais gens, leur histoire au quotidien

 

Aujourd'hui, nous avons rencontré notre nouveau guide AREF. C'est lui qui, dès le mois de mai, travaille avec Pierre-Michel pour préparer les étapes du voyage, les lieux que nous visitons, les haltes que nous faisons, etc.

Passionné de géographie, il apporte une vision nouvelle à notre voyage en nous détaillant la topographie de la région dans laquelle nous nous trouvons, mais pas seulement …

Ses explications complètes et précises nous permettent de mieux cerner le contexte géopolitique, culturel, religieux et historique de la Terre sainte. Nous sommes contents de l'accueillir parmi nous.

 

Lors de notre expédition en bateau sur le lac de Tibériade, nous avons eu l'occasion d'apprendre quelques pas de danse traditionnelle avec les matelots. Ils ont également eu la gentillesse de chanter JOYEUX ANNIVERSAIRE pour Charles-Adrien, qui fêtait aujourd'hui ses 30 ans.


Résonances : des pistes pour éduquer au dialogue interculturel

 

La première étape de notre journée, Séphoris, est la preuve même d'un possible vivre ensemble entre Romains et Juifs il y a déjà de cela 2000 ans ! Juifs et Romains ont en effet fait preuve de tolérance les uns envers les autres. D'un côté les Romains se sont intégrés à la ville juive pré-existante, de l'autre les Juifs ont assimilé des éléments de la culture romaine jusqu'à les intégrer dans la décoration de leurs propres maisons, comme le démontrent les différentes mosaïques découvertes aujourd'hui.

Le lac de Tibériade est également un symbole fort de cette interculturalité antique puisqu'il était le carrefour naturel de nombreuses civilisations (Phéniciens, Juifs, Romains...).

Mais quel Capharnaüm cet après-midi lorsque nous avons visité cette fameuse ville qui fut un passage obligé sur la route des commerçants du monde entier.

Mais cette interculturalité est à faire revivre puis à entretenir. Nous en avons davantage conscience ce soir après avoir franchi le mur de séparation à Jérusalem entre les territoires israélien et palestinien.


Respiration : du rêve pour un possible vivre ensemble

 

Il y a 2000 ans, les Romains et les Juifs réussissaient à vivre ensemble et à mêler leurs cultures, pourquoi cela ne serait-il pas possible à nouveau aujourd'hui entre les peuples présents sur la terre sainte ?

Cependant, nous avons pu observer à Tabgha que ce chemin semble encore long car il y a à peine un an des extrémistes juifs ont mis le feu à plusieurs lieux de cultes chrétiens. De même, à Capharnaüm, nous avons pu remarquer que deux cultes religieux vivent côte à côte mais non ensemble. En effet, le site appartient à des Franciscains qui ont bâti une église tandis que les Chrétiens orthodoxes ont dû construire leur propre église à l'extérieur du site pour pouvoir tout de même se recueillir près de cet endroit si important dans l'histoire chrétienne.

Au lac de Tibériade, Aref nous a expliqué que la répartition de l'eau entre les pays semble conflictuelle et que certains n'hésitent pas à bloquer les différentes sources. Il se dit que la prochaine guerre sera celle de l'eau.

En fin de journée, en nous rendant à Bethléem, le passage du mur séparant Israël du territoire palestinien de Cisjordanie montre une fois de plus que la cohabitation reste complexe pour les années à venir.


Répertoire : inventaire, des mots, des images, des gestes, des odeurs, des couleurs...

 

Mots :

  • « Ne parlons pas d'Israël ni de Palestine, parlons de Terre Sainte »

  • Mishna : premiers commentaires oraux de la Torah datant des 1ers siècles de notre ère, plus tard mis par écrit.

  • Sanhédrin : tribunal juif qui statue sur les cas et les litiges de la communauté. Jésus s'y retrouvera pour se faire juger dans les Évangiles.

  • Cabale : de la racine « recevoir » en français pour désigner la mystique juive. Tibériade représente l'eau par son lac, Hébron la terre avec le tombeau des Patriarches, Jérusalem le feu par les sacrifices faits au temple, Zefat l'air car ville la plus haute.

 

Images :

  • La Joconde de Galilée : une des plus belles mosaïques visible encore in-situ. Elle vous suit du regard où que vous soyez dans la pièce !

  • Les Centaures et la chevauchée de Amazones, témoignant d'une importation de l'art grec en terre de Judée.

  • Dans la synagogue de Séphoris, on rencontre des mosaïques juives qui reprennent les symboles hébraïques et en incorporent d'autres, notamment la roue des signes du zodiaque).

  • Dans l'église de la multiplication des pains (Brotvermehrungskirche), la mosaïque représentant les 4 corbeilles de pain (trouvez la 5e!) et les 2 poissons que Jésus multiplie pour la foule.

  • La fresque du Jugement dernier dans une église grecque orthodoxe.

 

Couleurs :

  • Le soleil sur le lac de Tibériade.

  • L'eau : un peu verdâtre mais tout de même plaisante à voir !...

 

Sons :

  • Nous avons pu écouter de la musique israélienne sur le bateau et goûter aux sonorités locales.

     

                                JOUR 2                                     Vendredi 12 février             

                                JOUR 3                                     Samedi 13 février                

                                JOUR 4                                     Dimanche  14 février            

                                JOUR 5                                     Lundi 15 février               

                                JOUR 6                                     Mardi 16 février               

Ancre 1
Ancre 2
Ancre 3
Ancre 4
Ancre 5
Ancre 6

Rendez-vous à l’ESPE pour 16h.

 

Tous les voyageurs strasbourgeois sont à l’appel.

 

Les bagages s’enfournent dans la soute et le départ se fait à l’heure dite aussi bien à Strasbourg, Colmar, Mulhouse ou la frontière suisse.

 

Arrivée sans encombre à l’aéroport. En deux temps trois mouvements, les passeports sont contrôlés, les bagages enregistrés et les cinquante trois passagers libérés.

 

Le vol Swiss Air décolle à 22h45 comme prévu et nous atterrissons 3h20minutes plus tard à Tel Aviv pour nos premiers pas sur la Terre d’Israël.

 

Premiers pas…

 

                               .. perdus, en attendant dans l’aéroport toujours !!  Que nos amis Walid, Lucas et Fanchon soient autorisés après moulte questionnements sur leurs origines et leurs déplacements à pouvoir franchir « cette » porte, barrière symbolique de sortie d’un ailleurs pour entrer en Israel comme si l’on était « élu »…

 

Joseph, notre guide, Kamal notre chauffeur, le bus Nazarene Tour vont ensuite nous accueillir, nous protéger, nous initier…

Shalom!

Nazareth ! Yallah !

                                JOUR 7                                     Mercredi 17 février               

Ancre 7

Repère : 

À Jérusalem, une nouvelle journée chaude et ensoleillée avec les visites en matinée du Kotel (mur des lamentations), de l'esplanade, des mosquées, de l'église de saint Anne. 

 

Le passage dans les souks, nous a conduits chez les sœurs maronites où nous avons rencontré Charles Enderlin.

 

Le déjeuner fut pris auprès de la communauté arménienne.

 

Dans l'après-midi, nous avons pris la direction du mont Herzl, pour un moment de recueillement au mémorial de Yad Vashem. En fin de visite, nous avons eu un bel échange avec Sarah, française originaire de Riedisheim et installée depuis 7ans à Jaffa. 

 

La soirée s'achève autour des questions de politique avec Aref, notre guide. 


Rencontres : 

Privilège exceptionnel qui nous a été donné ce matin au couvent Maronite de Jérusalem: la rencontre avec Charles Enderlin, grand témoin de l'histoire israélo-palestinienne, ancien correspondant de France 2, nous a informés de la situation évolutive ou involutive de ces régions du Moyen-Orient. 

 

Echange avec Sarah Blum, qui travaille dans les milieux journalistiques et diplomatiques et enseigne le français. Elle prépare une thèse en droit international public. Elle est également militante active dans des ONG. 

 

Présentation géo-politique faite par le guide Aref. Tout devient plus clair. 


Résonances : 

Suite aux rencontres et aux visites d'aujourd'hui, nous pensons qu'il est important d'éduquer les nouvelles générations à découvrir autrui, à accepter les différences pour vivre ensemble. Etre ouvert à un dialogue interculturel nous semble être le moyen le plus efficace plus construire ensemble un avenir commun. 

 

Janosch Korczak reste aujourd'hui encore un modèle dans l'éducation coopérative. Il a fait de chaque situation du quotidien une situation d'apprentissage, avec les enfants du ghetto qu'il a accompagnés jusqu'à la mort.


Respiration :

Au 21ème siècle, comment pourrait-on, chacun, dépasser nos croyances, nos convictions pour arriver, un jour, à un monde de paix, d'acceptation de l'autre ? 

 

Pour Charles Enderlin, le rêve semble de plus en plus utopique. 

 

Malgré l'horreur des camps de déportation / d'extermination, les conditions de vie atroces, une lueur d'espoir semble accrocher les gens à une lueur de vie. 

 

Malgré tout le "schmalaga", on essaye de garder la tête hors de l'eau, de tendre la main à l'autre, mais aussi de prendre la main qui nous est tendue. 

 

Avec tous les problèmes culturels et religieux dans le pays, il est primordial de tisser des liens et de construire par dessus.  

 

Il est possible de faire la paix avec ses amis, mais plus important de faire la paix avec ses ennemis !


Répertoire : 

- Lamentations: 

"Un peuple pleure ses terres; un peuple pleure au temple" d'un pays promis. 

- Espérance, où es-tu? 

La solution passera par l'éducation et par plus de droits pour les femmes. Les jeunes en rêvent. 

 

Soyons 55 artisans de paix. 

 

Pour aller plus loin:

En podcast: A voix nue, sur France Culture. 

"La moustache de l'autre", D. Enderlin.

Repère : 

Premier arrêt, Hérodion, Un autre palais d’Hérode le Grand, construit

sur une colline artificielle. Au  coeur de l’actualité archéologique, les

fouilles sont encore en cours, il y a trois ans, le tombeau d’Hérode et

un théâtre ont été découverts. Tout comme à Massada, ce palais fut

réutilisé par les juifs lors des révoltes contre les romains. En haut

de la forteresse, nous avons pu observer le paysage de la Judée et

constater la progression de l’implantation des colonies juives sur le

territoire Palestinien.

Deuxième arrêt à la Basilique de la Nativité de Bethlehem, lieu de recueillement depuis le IVe siècle. La basilique actuelle est la dernière

église byzantine intacte. Elle date de 527. Lors de l’invasion perse, toutes les églises ont été détruites sauf celle-ci, car elle contenait une fresque des Rois Mages habillés en perses. La basilique est construite sur un réseau de grottes semblables à celle où serait né Jésus. C’est dans une de ces grottes qu’a été traduite la première Bible en latin par Saint Jérôme: La Vulgate. Un temps libre à la sortie de la basilique nous a permis d'être témoins de la prière "Salat Jumu'a" qui a eu lieu dans les rues de Bethlehem, rassemblant des centaines de croyants musulmans.

L’après-midi a été dédiée aux rencontres. Abdelfattah Abusrour nous a accueillis au camp de réfugiés palestiniens d’Aïda et nous a expliqué l’histoire de son association Al Rowwad. Nous avons terminé la journée sur une note d’émotion à la crèche des soeurs de Saint Vincent qui recueille des enfants orphelins de zéro à six ans. Nous avons pu passer un moment privilégié avec eux avant de revenir à l’hôtel.


Rencontres : 

Dans le Souk de Bethlehem, nous avons pu faire connaissance avec des habitants de la ville. Ces vendeurs, au-delà du rapport clients-commerçant, ont établi avec nous un véritable contact et nous ont fait partager un peu de leur vie quotidienne et leurs traditions. Le tout dans un français remarquable !

 

Abdelfattah Abusrour (version courte), fondateur de l'association Al Rowwad, nous a reçu dans le camp de Aïda pour un moment d'échange fort enrichissant. Etant lui-même né dans le camp, il y est revenu après des études en France. Son témoignage, différent des points de vue entendus jusqu'alors, nous a permis d'aborder le conflit israëlo-palestinien avec un regard plus critique. Il a d'autre part boulversé nos idées préconçues, alimentées par les médias occidentaux.

 

Arrivés à l'hôpital Saint Vincent de Bethlehem, nous avons rencontré Soeur Marie qui nous a présenté les missions de cet orphelinat :

- accueillir les femmes enceintes hors-mariage afin de les protéger de la société (service de gynécologie et maternité) ;

- prendre en charge les enfants de 0 à 6 ans abandonnés ou placés par les services sociaux palestiniens (48 enfants à ce jour) ;

- proposer un enseignement gratuit à des enfants issus de milieux défavorisés (65 enfants musulmans et chrétiens de Bethlehem).

 

Lors de notre passage à l'hôpital Saint Vincent, nous avons eu la chance d'entrer en contact avec les enfants accueillis et de partager un moment fort en émotions avec eux. Selon Soeur Marie, de nombreuses naissances ont eu lieu dans la crèche de Bethlehem, "c'est un peu Noël tous les jours". Les enfants étaient heureux de pouvoir jouer avec nous, et nous bien davantage de créer pour quelques instants ce lien avec eux.


Résonances : 

La Basilique de la Nativité est un exemple de cohabitation dans un même lieu saint. Églises grecque orthodoxe, catholique et arménienne se partagent les lieux en suivant un Statu Quo établi en 1852. Ce dernier régit les droits et devoirs de chaque communauté sur le site. Ce Statu Quo, encore en vigueur aujourd’hui, n’est pas sujet aux pressions, politiques ou autre. La moindre interrogation est éclaircie par les patriarches à l’aide de ce texte, évitant ainsi les conflits inter-communautaires. Bien des désaccords peuvent être évités par le dialogue, en particulier dans un cadre défini par des règles. En milieu scolaire, les conseils de classe des élèves, théorisés et mis en pratique par Célestin Freinet, renvoient à cette idée de dialogue qui vise à gérer le conflit.


Respiration : 

Du rêve, Abdelfattah en distribue tout autour de lui et notamment

dans la tête de tous les enfants du camp d’Aïda. Il rêve d’un monde

où tous, quelle que soit leur religion, vivent égaux, libres et avec

les mêmes droits. Il ne fait pas que rêver, son action est concrète

en proposant aux jeunes (les deux tiers du camp ont moins de

24 ans) de s’exprimer à travers les arts : photos, vidéos, théâtre,

danses… . En créant un spectacle avec eux, il leur a permis de

voyager dans différents pays et de découvrir/faire découvrir une

autre culture. Abdelfattah nous le dit, « il vaut mieux vivre pour

la Palestine que mourir pour la Palestine », et c’est grâce à ces

graines qu’il sème que le rêve d’un possible vivre ensemble sans violence peut commencer à germer. On ne peut qu’accompagner ce rêve, y croire avec eux,

et leur souhaiter d’y parvenir.


Répertoire : 

Vulgate : nom de la première traduction de la Bible, de l'hébreux en latin. C'est grâce à elle que le christianisme s'est diffusé en Europe.

 

Aïda : "celle qui revient" en arabe. Nom du camp de réfugiés que nous avons visité. C'est un symbole de l'espoir des réfugiés qui rêvent toujours de pouvoir revenir chez eux.

 

Al Rowwad : "pionnier" en arabe. Nom de l'association créée par des bénévoles du camp de réfugiés qui vise à instruire les familles et plus particulièrement

les femmes et à initier les jeunes à l'art pour les détourner de la violence.

 

Bonus:

Falafelisé : falafels (petites boulettes de pois chiche locales) fossilisés ou boulets de canon utilisés durant la révolution des Juifs contre les Romains.

Repère :

 

Après un départ en retard de l'hotel (eh oui, encore une fois!), nous avons sillonné les rues vides de Jérusalem, pour arriver à l'école des soeurs du Rosaire (de 13 à 18 ans). Après une rencontre timide; un rendez-vous dans un amphithéatre pour débrider un peu les sourires. Chants, jeux, discussions, visite avec les jeunes filles de l'école. Pour finir par l'apprentissage de la tant attendue danse traditionnelle du "Dabké". Des aurevoirs difficiles et pleins d'émotions, puis nous reprenons la route à "dos de Kamal" pour rencontrer la seconde partie de la Rosary sister's school (de 3 à 12 ans). Des petites fées, princesses, ninjas, et même Bob l'éponge nous ont accueillis. Visite de l'école et plusieurs échanges dansants. Tellement dansants que le temps a oublié de se faire voir

et nous a rattrapés d'un coup, avec la grosse voix de

Pierre-Michel nous dépêchant vers le bus. Que nous

avons rejoint en deux ou trois pas. Et revoilà ce bus qui

fume jusqu'à la porte de Jaffa. Pour que nos petits

petons prennent le relais jusqu'à la fameuse église

du Saint-Sépulcre: vue en long, en large et en travers,

au milieu de milliers de pélerins qui se frottent aux

pierres. Enfin les cris de nos ventres se firent entendre.

Vite, vite, MANGER ! Après des zig zag et

tergiversations au milieu des touristes arpentant le souk. Dans un coin du milieu d'une place perdue quelque part "en face" du Saint-Sépulcre, un restaurant au sommet d'un bâtiment. Un déjeuner en deux temps trois mouvments, pour prendre des forces, afin de profiter de notre après-midi de libre pour vider nos portefeuilles de nos derniers shekels.


Rencontres :

 

Les Soeurs du Rosaire et les élèves du collège et du lycée nous ont préparé un jeu des citations en français sur le thème du mois: "Amour et Affection". Elles nous ont chanté : L'Envie d'aimer de Daniel Lévi. Par petits groupes, nous avons ensuite visité le

collège, guidés par deux-trois élèves. Puis elles nous ont

appris des danses palestiniennes. Nous avons changé de

lieu afin de découvrir leur école maternelle et primaire.

Les élèves fêtaient carnaval. Des ateliers tels que: création

de masques, danses, défilés, maquillage... étaient organisés

pour la journée. Leur accueil était très touchant et chaleureux.

Nous avons été épatés par leur niveau de français, leur enthousiasme, leur spontanéité. Leur joie de vivre était extraordinaire et communicative. C'était pour nous une rencontre inattendue.


Résonances :

 

De langue maternelle arabe et pour appréhender d'autres cultures, les élèves apprennent dès leur jeune âge 3 langues étrangères : de 4 à 9 ans, anglais et français, et à partir de 9 ans se rajoute l'hébreu. L'école tient à éduquer les élèves au dialogue interculturel en travaillant toutes les formes d'expression (présentation orale de soi-même, danse collective, responsabilisation, expression corporelle, ouverture aux autres cultures → connaissance des pays, de leur alimentation, de leur religion...).


Respiration :

 

Une école catholique qui accueille 95% de musulmanes (palestiniennes et israéliennes) est une belle leçon de vivre ensemble.

Un guide qui non seulement nous fait découvrir avec passion son pays, mais en plus fait découvrir à ces jeunes filles d'autres pays afin qu'elles se sentent mieux dans leur vie, c'est du rêve.

Un statu quo (situation figée) entre les différentes religions chrétiennes entraîne une utilisation équilibrée du Saint-Sépulcre. Même fragile, il permet une respiration.


Répertoire :

 

Chabbat/shabbat : la cessation. Repos lors du 7ème jour de la semaine juive, le samedi (dérivé du nom shabbat, qui donnera naissance à l'année sabbatique).

-Débute lors de la tombée de la nuit du vendredi soir.

-Element fondamental de la religion, il est observé par beaucoup de juifs.

-Rien ne doit être créé, fabriqué. Exemples : on n'allume pas la lumière, on n'utilise pas sa voiture, on ne tire pas la chasse d'eau, le nombre de kilomètres effectués à pied est restreint.

-Les militaires juifs sont au repos également.

 

Dabke : danse traditionnelle de Palestine.

 

Golgotha : autres noms → le Mont du Crâne, cette colline ressemblant à un crâne chauve (un « Calvaire » en latin, a donné « calvitie »).

 

Pierre de l'onction au Saint-Sépulcre : pierre sur laquelle on a préparé le corps de Jésus à peine descendu de la croix avant sa mise en tombeau.

 

« La haine tue toujours, l'amour ne meurt jamais ». GANDHI

Repère : notre itinéraire au jour le jour et la vie du groupe

 

 

A 9 heures ce matin, nous avons quitté Bethléem et notre hôtel pour nous mettre doucement sur le chemin du retour. Mais avant d'arriver à l'aéroport, nous avons fait une dernière halte à l'Abbaye Sainte Marie de la Résurrection d'Abu Gosh où nous avons rencontré le père Olivier qui nous a présenté le site, offert à la fin du 19ème siècle par le sultan de l'empire ottoman à la France. L'abbaye a été fondée vers 1150 par les chevaliers de l'ordre de Malte (Hospitaliers). Dans la tradition chrétienne, il s'agirait du site d'Emmaüs d'après l'Evangile de Luc. Une source datant du néolithique se trouve dans la crypte de l'abbaye. Après les explications du père Olivier, nous avons assisté à la messe. Après une rapide séance de shopping dans la boutique de l'abbaye, nous avons repris le bus vers l'aéroport de Tel-Aviv vers 12h15. Nous avons dit au revoir à Aref et à Kamal en les remerciant infiniment pour leur disponibilité, leur dévouement, leur investissement, leur amabilité, ... 

 

 

 

Rencontres : des vrais gens, leur histoire au quotidien

 

 

Nous avons rencontré le père Olivier qui nous a parlé de l'histoire de l'abbaye, des produits artisanaux fabriqués ici par les moines (cierges, céramique, liqueurs, ...). Il nous a également raconté des anecdotes concernant des rencontres qu'il a faites et expliqué quelques projets menés à Abu Gosh.

 


Résonances : des pistes pour éduquer au dialogue interculturel

 

 

Le père Olivier nous a évoqué deux projets réalisés à Abu Gosh : l'ouverture il y a quelques mois d'un centre pluriculturel dans le village afin de favoriser les relations entre Juifs et Arabes ainsi que la création d'une équipe de football mixte réunissant des joueurs arabes et juifs et jouant des rencontres dans le monde, par exemple en Pologne.

 


Respiration : du rêve pour un possible vivre ensemble

 

 

Depuis qu'il est à Abu Gosh, le père Olivier a eu l'occasion de rencontrer énormément de monde. Il nous a parlé d'un groupe de pasteurs papous qu'il a béni ainsi que de jeunes militaires juifs, rétissants au premier abord mais qui ont au final apprécié sa parole. Il nous a également parlé des bonnes relations que l'abbaye entretient avec la communauté musulmane d'Abu Gosh.  

 

 


Répertoire : inventaire, des mots, des images, des gestes, des odeurs, des couleurs...

 

 

Père Olivier : " Il faut faire tomber les murs et les premiers murs que l'on fait tomber sont ceux du coeur."

 

Le prètre qui a dirigé la messe : "Si vous quittez ce pays en pensant avoir tout compris, alors c'est qu'on vous l'a très mal expliqué

 

 

Les chants grégoriens de la messe, chantés par les soeurs et les moines ensemble.

                                JOUR 8                                     Jeudi 18 février                

                                JOUR 9                                     Vendredi 19 février             

                                JOUR 10                                     Samedi 20 février               

                                JOUR 11...   Retour                  Dimanche 21 février            

Ancre 8
Ancre 9
Ancre 10
Ancre 11

Repères

7ème jour. Notre rencontre avec Jérusalem est riche en diversités historiques ethniques, culturelles et cultuelles :

-Montée sur le Mont des oliviers

-Eglise Pater Noster, Eglise Universelle, cette prière est traduite dans toutes les langues.

-Le panorama s’ouvre sur la vallée du Cédron et la vallée de l’Enfer, et 5000 ans d’histoire nous sont contés pour mieux comprendre la situation actuelle de Jérusalem.

-«  Comme Jésus s’approchait de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle » : sur les lieux où se situe cet épisode fut construit une chapelle « Dominus Flevit » : le Seigneur a pleuré

-Jardin des oliviers, où Jésus passa sa dernière nuit avant d’être arrêté. A proximité, l’Eglise du jardin de Gethsémani  s’élève à l’emplacement où Jésus pria Dieu et s’en remit à Lui avant son supplice.

-Eglise arménienne orthodoxe de la Dormition.

-Entrée dans la vieille ville de Jérusalem par la Porte de Sion, où trône une imposante statue du Roi David , à proximité, dans un édifice construit par les croisés et repris par les Turcs, la salle haute aurait été le théâtre de la « Cène ».

- Tombeau du Roi David dans une synagogue

-Eglise de Saint Pierre en Gallicante élevée sur les lieux où Pierre renia 3 fois Jésus avant que le coq ne chante 2 fois.

 

Rencontre

Les abords de la vieille ville ont été le lieu d’une rencontre particulière, à la croisée de l’espace et du temps. L’espace que nous avons traversé depuis Strasbourg pour venir jusqu’à eux : du désert du Néguev, en passant par le Mer Morte, Saint Jean d’Acre, et le lac de Tibériade, jusqu’à atteindre Gethsémani.  Les oliviers ont, quant à eux, traversé les années, les siècles, les millénaires ( ?), peut-être ont-ils veillé aux côtés de Jésus lors de ses nuits à Jérusalem. Utilisés comme combustibles par les Romains pour brûler la ville, leur soif de vie les a poussés à renaître de leurs cendres pour devenir aujourd’hui les imposants gardiens de la mémoire de Jérusalem.

 

 

 

Résonances

1000 mots pour une même idée,  180 prières pour un même état…

Tant d’opportunités de quiproquos, de malentendus, d’interprétations… Puissions-nous, dans l’enseignement proposer à nos élèves 1000 chemins pour qu’ils entendent leur petite voix.

 

Ici miracle, là-bas débat,  par-ci symbole, par-là, maîtrise. Personne, jamais,  voir toutes les facettes de la réalité, ne pourra. Me revient une petite histoire du diable : un homme se promène dans la rue, il trouve sur le trottoir un objet qui illumine ses yeux. Il le ramasse et le met précieusement dans sa poche. Le diable l’aborde alors : qu’as –tu trouvé, toi, homme au regard lumineux ? – Une partie de la réalité ! Viens, dit le diable, viens ! Je vais t’aider à l’organiser ! Ici serpent, là-bas ténèbres, méfions-nous de nos croyances, si fortes qu’elles semblent certitudes, mettons la lumière dessus et prenons soin, avant tout, de ne pas les transmettre !

 

Micro/macro

Se pourrait-il que la guerre du dehors ne soit que la résonance de nos conflits intérieurs ? Accepter ce qui est, se contenter, aimer, ne pas juger, ni ses ombres, ni ses monstres et entrer en paix avec ce qui est. Shalom !

 

 

Respiration

En quelques heures se succèdent des découvertes de sites d’une beauté à couper le souffle et une réalité suffocante. Jérusalem inspire mais ce sombre mur de séparation étouffe et étrangle. Bouffée d’air en sortant de Bethléem, sensation d’asphyxie en y rentrant et pourtant les gens que nous y avons croisés respirent l’espoir et la vie . Tout le monde aspire à une solution… A quelle bouffée d’oxygène pouvons nous participer sinon en s’unissant à la beauté ambiante cultivée malgré tout à travers les siècles et que nous avons respirée aujourd’hui à pleins poumons ?

 

Répertoire

 

Mosaïque

A l’image des décorations des riches demeures et des lieux de cultes de la région, Jérusalem est une mosaïque d’histoire, de culture et des croyances. Des couleurs, des hommes et des lieux s’unissent, s’imbriquent pour former une mosaïque de société vivante et qui se renouvelle constamment.

 

Carrefour

Conjonction historique des croyances et des religions monothéistes, Jérusalem se dresse depuis l’antiquité comme le carrefour des cultures qui ont marqué leur temps. Là où les 2 vallées se rencontrent, là où le partage des eaux  se fait , là où la Judée et la Samarie se rejoignent est née Jérusalem.

 

Portes

Entourée par une muraille qui la protège, seules quelques portes permettent d’accéder au joyau de cette ville tant convoitée. 2 portes scellées dans la pierre attendent le Messie pour s’ouvrir et inviter les croyants à le suivre dans la ville sainte.

Une autre muraille se dresse aujourd’hui dont il est encore plus complexe de s’affranchir : une frontière de béton percée de check points. Une clé de paix tant espérée permettrait à ces portes de s’ouvrir définitivement.

 

 

 

 

 Merci à eux

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